Exhibition/Exposition

Climate Change – A Pressing Matter / Le changement climatique – une question pressante.

October 20 to February 23, 2023/ du 20 octobre au 23 février 2023

With climate change now undeniable, people are coming to grips with its impacts at the personal, local, societal and global levels. Art has an important role to play in helping us imagine new possibilities in a world in which we address climate change. With the double entendre of printmaking and something that is urgent/ important, it allows the artist a full range for self-expression.

Using a variety of printmaking techniques, from monotype, linocut and woodcut to etching and lithography, eleven artists explore the wide-ranging impacts of climate change and the urgent need to protect our planet. As global temperatures rise and human activity encroach on natural habitats, glaciers are melting, forest fires are raging, and extreme weather events are destroying communities. Turtles and bird populations are declining. Oceans are clogged with the detritus of human activity. Just last spring, in the Ottawa region, a powerful windstorm, or derecho, ripped up huge trees and claimed lives. Climate change is a pressing matter. What does the future hold in this time of the Anthropocene? Will the earth’s creatures be able to adapt? Will they have to search for more hospitable habitats? Can we humans reduce our carbon footprints and become better stewards of our planet? Can technology help? These are some of the questions asked by these artists… with the help of the printing press.

Where: The Connective Gallery at The Nepean Creative Arts Centre, 35 Stafford Rd, Ottawa

Date: October 20 to February 23, 2023

Artists: Valerie Bridgeman, Madeleine Rousseau, Susan MW Cartwright, Murray Dineen, Shealagh Pope, Kathryn Shaw, Beth Shepherd, Dale Shutt, Moira Toomey, Lynda A. Turner, and Jennifer Waterman.

Honorary Guest Curator: Shealagh Pope

LE COLLECTIF D’ARTISTES-GRAVEURS D’OTTAWA-GATINEAU PRÉSENTE L’EXPOSITION ‘LE CHANGEMENT CLIMATIQUE – Une question pressante’

Le changement climatique étant désormais indéniable, les gens sont confrontés à ses conséquences aux niveaux personnel, local, sociétal et mondial. L’art a un rôle important à jouer pour nous aider à imaginer de nouvelles possibilités dans un monde où l’on s’attaque au changement climatique. Grâce au double
sens de la gravure et de l’urgence/importance, l’artiste peut s’exprimer pleinement.

Onze artistes explorent les vastes répercussions du changement climatique et l’urgence de protéger notre planète à l’aide de diverses techniques d’art imprimé, telles que le monotype, la linogravure, la gravure sur bois, l’eau-forte et la lithographie. Alors que les températures mondiales augmentent et que l’activité humaine empiète sur les habitats naturels, les glaciers fondent, les feux de forêt font rage et les phénomènes météorologiques extrêmes détruisent des communautés. Les populations de tortues et d’oiseaux sont en déclin. Les océans sont encombrés par les détritus de l’activité humaine. Au printemps
dernier, même, dans la région d’Ottawa, une puissante tempête de vent appellée « derecho » a détruit d’énormes arbres et fait des victimes. Le changement climatique est une question pressante. Que nous réserve l’avenir à l’heure de l’Anthropocène ? Les créatures de la terre pourront-elles s’adapter ? Devront-elles chercher des habitats plus accueillants ? Pouvons-nous, les humains, réduire notre empreinte carbone et devenir de meilleurs intendants de notre planète ? La technologie peut-elle nous aider ? Telles sont quelques-unes des questions posées par ces artistes… avec l’aide de la presse à imprimer.

: Nouvelle exposition à la Galerie Connective, Centre des arts créatif de Nepean; 35, rue Stafford, Ottawa

Dates: du 20 octobre au 23 février 2023

Artistes: Valerie Bridgeman, Madeleine Rousseau, Susan MW Cartwright, Murray Dineen, Shealagh Pope, Kathryn Shaw, Beth Shepherd, Dale Shutt, Moira Toomey, Lynda A. Turner, and Jennifer Waterman.

Conservatrice invitée honoraire : Shealagh Pope

Group Exhibition and Special Public Event at the Book Arts Lab – “Migration in Print”

Beth, Madeleine, Shealagh and Larry outside the Book Arts Lab.

Migration in Print

An Exhibition of Print Works at the Book Arts Lab, MacOdrum Library, Carleton University

Featuring the print works of Beth Shepherd, Madeleine Rousseau, and Shealagh Pope

Exhibition runs September 23rd through to December 20, 2022

Special Public Event: Friday, October 14th, 1-4pm

Offered in the Book Arts Lab. Video Presentations followed by printing demonstrations, including making your own relief print, making trace monotypes and dark ground monotypes, and printing linocuts. (Cet événement sera offert en anglais.)

Members of the Ottawa-Gatineau Printmakers Connective (OGPC) offer a behind-the-scenes look at the complexities of printmaking to elucidate the importance of printmaking in contemporary arts. Working collectively on the theme of Migration, the audience is witness to the artist’s process as they explore variations on a theme so crucial to the world today. Practiced by individuals and groups, humans and other species, migration boils down to changing location in search of new resources or opportunities, safety and ultimately survival. The artists invite the audience into their process as they tease meaning from visual threads and entwine them into a picture of migration in the 21st century. The hub will offer three online video-based events, where each artist provides a behind-the-scenes look at their creative process for a piece in the ‘Migration in Print’ exhibition, being held at Carleton University’s new Book Arts Lab in the MacOdrum Library September 23rd through December 20. On October 14th, 1-4pm, the Book Arts Lab will host a public event featuring the artists’ work and offering a hands-on printmaking experience.

For more information contact: Larry Thompson, Book Arts Lab

larrythompson@cunet.carleton.ca

FINDING THE BOOK ARTS LAB

The Book Arts Lab is located on the ground (2nd) floor of the MacOdrum Library located at the south end of campus on the Quad.

Parking: Lot 1 is the closest lot to the library. There is a self serve kiosk to pay using cash, debit or credit or use the app Hotspot. If you don’t mind a hike into campus, you may find free parking on the streets or parks in Old Ottawa South.

LA SÉRIGRAPHIE

par Louise Lépine

This part 1 of 2 parts. Volet 1 de 2 : les étapes.

Lorsque je vais aux expositions de l’OGPC je constate que bien peu d’entre nous ne s’adonnent à l’art de la sérigraphie. Est-ce parce que l’on pense que la sérigraphie ne sert qu’à imprimer des T-shirts ? Ou est-ce tout simplement parce que l’on ne s’est pas arrêté à connaître cette technique ?

L’article qui suit vous donnera une définition des étapes qui mènent à la création d’une sérigraphie. Cet article sera suivi, le mois prochain, par un survol de chacune de ces étapes ainsi qu’une liste des outils vous permettant de vous équiper et de monter votre studio.

QU’EST-CE QUE LA SÉRIGRAPHIE? C’est « une technique d’impression par laquelle on applique une mince couche d’encre, selon un motif défini, sur une feuille de papier ou tout autre support placé en dessous d’un écran. La raclette presse alors l’encre qui traverse les ouvertures de la trame du tissu tendu de l’écran. Le motif est délimité par le clichage qui consiste à boucher la trame du tissu là ou l’encre ne doit pas traverser. »

LE CLICHAGE : Plusieurs techniques peuvent ici être utilisées afin d’obstruer les parties de l’écran qui ne doivent pas être imprimées : papier-pochoir, film de découpe, liquide de remplissage etc. Personnellement je favorise le procédé photographique. « Le bouche-pores utilisé est une émulsion sensible à la lumière qui a la propriété de durcir lorsqu’elle est exposée à la lumière, devenant ainsi insoluble à l’eau. On délimite le motif à imprimer par exposition de la couche d’émulsion qui est mise en contact avec une feuille d’acétate transparente sur laquelle le dessin a été opacifié. Ces zones opaques empêchent les rayons ultra-violets d’atteindre l’émulsion qui se dissoudra à l’eau alors quel les zones exposées se durciront et deviendront l’élément qui bouchera le tissu pour empêcher le passage de l’encre. »

LES ENCRES : « les encres et peintures sérigraphiques sont préparées à partir de pigments dont la granulation varie entre 5 et 10 microns. Les tissus les plus fins … représentent une ouverture de mailles de 25 microns : ce qui revient à dire que les encres passent facilement à travers les mailles…on ne peut employer n’importe quelle sorte de peinture en sérigraphie. »

L’opacité ou la transparence des couleurs ainsi que la juxtaposition et la superposition des plans de couleurs sont déterminées par les effets de profondeurs de légèreté etc. désirés.

L’IMPRESSION : L’écran est fixé par des charnières sur la base d’impression (une table). Le support est placé sous l’écran. L’encre est déposée sur le haut de l’écran. À l’aide d’une raclette l’encre est distribuée sur la surface de l’écran.

 REPÉRAGE : Il est essentiel de développer un système de guidage qui permettra de déposer le support (papier) au même endroit pour qu’il y ait « une parfaite similitude des impressions du tirage. Pour cela on pose des guides ou taquets contre lesquels le papier vient buter quand on le place pour l’impression. »

RÉCUPÉRATION DE L’ÉCRAN : Il faut nettoyer rapidement l’écran afin que l’encre ne sèche pas et n’obstrue pas les mailles de l’écran. On enlève d’abord le surplus d’encre qui se trouve sur l’écran au moyen d’une spatule. Ensuite à l’aide d’un solvant on dissout les films et autres produits utilisés pour boucher les pores. L’écran est finalement nettoyé à l’eau et mis à sécher pour une utilisation ultérieure.

Traduction:

Raclette: squeegee

Clichage: blocking out

Ecran: screen frame

Trame: screen mesh

Encres: ink

Pochoir: stencil

Impression: pressing the ink against the mesh into the paper

Récupération: cleaning the screen.

Serigraphy (Part 2)

This is the second part of a two-part article on silkscreen printmaking by Louise Lépine.

Vous trouverez ici un survol de l’équipement nécessaire à la réalisation de sérigraphies.  La description de l’usage de cet équipement, bien que non exhaustive, vous donnera un aperçu de leur utilisation.  J’ajoute des commentaires sur mon expérience et mes préférences pour certains matériaux ainsi que la mention de quelques commerces où je m’approvisionne.  En fin de texte vous trouverez en Annexe 1 un tableau qui contient les photos qui illustrent plusieurs des éléments dont je discute dans le texte. L’Annexe 2 est né plus tard quand on m’a demandé des précisions sur ma table de sérigraphie construite pour mes besoins.

Vous remarquerez que je favorise les commerces canadiens et que j’évite les multinationales. Il va sans dire que l’artisan[1]  néophyte est encouragé à suivre un cours qui le guidera dans son apprentissage.  D’excellents cours sont donnés à l’École d’art d’Ottawa.

Le cadre (aussi appelé l’écran) sur lequel la trame est tendue peut être de bois ou de métal.

Bien que le cadre de bois puisse être fabriqué à peu de coût par un artisan et qu’on le retrouve facilement dans le commerce, on a constaté à l’usage que ces cadres se déforment et que de ce fait la trame se détend.  Mieux vaut donc s’équiper de cadre en métal : ils sont légers et durables et la trame demeure bien tendue.

La dimension d’un cadre est déterminée à partir de l’intérieur du cadre.  On doit prendre en considération la dimension de l’image à imprimer et ajouter un espace additionnel au périmètre, qui permettra de déposer la raclette et le surplus d’encre. Il faut aussi prendre en considération la grandeur de l’évier dont on dispose pour le dépouillement de l’écran.

J’achète mes cadres et les fais réparer au besoin dans ce commerce torontois https://www.gsdye.com/screen-equipment.html. À noter que les cadres pour imprimer sur le tissu ont une trame moins fine que ceux qu’on utilise pour imprimer sur du papier.  On utilise généralement des cadres No 110 pour le tissu et No 230 pour le papier.

Le clichage – Bien que l’on puisse utiliser un pochoir, des liquides de remplissage comme les bouche-pores etc… la technique que j’ai apprise à l’Université, l’émulsion photosensible, demeure ma préférée.  J’ai longtemps utilisé les produits de marque « Speedball » constitués de photo émulsion et d’un sensibilisateur communément appelé Diazo.  Ces deux composantes, lorsque mélangées, doivent être utilisées dans les trois mois. Présentement j’utilise un produit mélangé à l’usine et que je peux conserver un an.  Le site : http://metrographicsupplies.com/  vous informera sur les variantes de ce produit et le personnel du service à la clientèle pourra vous guider judicieusement.

L’émulsion photographique est appliquée sur l’écran avec l’instrument qui tient de la raclette et d’un récipient, le « scoop coater ». Puis on laisse  sécher l’écran à la noirceur.  J’ai acheté mon « scoop coater » en même temps que mes écrans et ma raclette :  https://www.gsdye.com/screen-equipment.html

L’image à imprimer– L’image peut être un dessin ou même une photo[2].  Elle doit être transférée sur un acétate.  Pour éviter des frais, on peut imprimer l’image à partir d’une photocopieuse.  Il suffit de mettre quelques gouttes d’huile sur le papier imprimé et voilà!

Peu importe, acétate ou papier, il est essentiel que cette image soit d’un noir profond.

L’exposition à la luminière – L’artisan peut obtenir de très bons résultats à partir d’un équipement rudimentaire : une source lumineuse, une vitre sur laquelle on dépose l’image, l’écran photosensible, une planche qui recouvre l’écran et un poids pour assurer un bon contact.   Le temps d’exposition à la lumière dépend de la lampe utilisée.   J’expose mon image sur une table conçue par mon mari (voir photos en Annexes 1 et 2).  Libre à vous d’en construire une semblable.

Dans son livre, L’art de la sérigraphie, Louis Desaulniers[3] illustre bien les composantes d’un tel appareil (CF annexe).

Les encres – Il est facile de composer ses propres couleurs : le rouge, jaune, bleu, noir et blanc suffisent amplement.  Ici encore les produits « Speedball » se retrouvent sur toutes les étagères.  En plus des couleurs, il est utile de s’équiper de produits qui donnent de la transparence à nos encres[4], ou encore d’en augmenter le volume lorsque nous constatons qu’il nous reste peu d’encre pour terminer une impression.

Mais, si on veut des couleurs hors de l’ordinaire, je vous recommande d’utiliser celles de  « Wallace Seymour».  En y ajoutant du « Screenprinting Paste », ces encres s’adaptent parfaitement à la sérigraphie.  Vous les retrouverez exclusivement chez le commerce Select Fine Arts Materials à Orléans.  https://selectfineartmaterials.com/

L’impression – Il est primordial que le cadre soit stable.  Pour ce faire il suffit de le fixer à une table au moyen de charnières à sérigraphie.  https://www.gsdye.com/screen-equipment.html

L’encre est distribuée sur la surface de l’écran au moyen d’une raclette :  https://www.gsdye.com/screen-equipment.html

Le support/le papier doit être lisse et absorbant.  Le papier BFK Rives est largement utilisé pour la sérigraphie.  Il est important de le prendre suffisamment épais (250g/m²) afin de faciliter la manipulation. 

Récemment j’ai utilisé un papier fait au Canada  à la Papeterie St-Armand de Montréal.  Là encore on le retrouve chez Select Fine Arts Materials.

Le repérage – Assurez-vous, à l’aide d’onglets, que le papier reste dans la même position à chaque succession d’impressions des pochoirs et/ou d’images transférées sur acétate.

Le dépouillement de l’écran – Il est primordial de ne pas laisser sécher l’encre sur l’écran. Donc, dès que vous avez terminé d’encrer votre dernière épreuve, passez l’écran sous l’eau jusqu’à ce que les mailles correspondants à l’image à imprimer soient ajourées. Sécher ensuite l’écran.  Vous pourrez alors imprimer l’image à nouveau.

La récupération de l’écran – Immédiatement après avoir encré, il faut enlever le surplus d’encre puis enlever l’émulsion photographique à l’aide d’un produit spécialement conçu à cet effet.  Passer ensuite l’écran sous l’eau.  http://www.thescreenprintstore.ca/categories/Screen-Reclaimers/

Il est recommandé d’utiliser un jet d’eau puissant afin d’éliminer tout trace d’encre et d’émulsion.  Il est facile de respecter cette directive lorsque l’on a un atelier muni d’un grand évier ou encore lorsque l’on peut effectuer cette opération à l’extérieur.  En été, j’utilise mon nettoyeur à haute pression mais, en hiver, avec de bons produits et un pommeau à douche qui offre une bonne pression, dans un évier assez grand pour recevoir le cadre employé, j’arrive aisément à récupérer mes écrans.


[1] Dans le présent document, les termes employés pour désigner des personnes sont pris au sens générique; ils ont à la fois valeur d’un féminin et d’un masculin. [2] L’œuvre « Bons baisers d’Australie », en Annexe 1, a été réalisée à partir d’une photo.  De plus, on remarquera ici la technique du chine-collé. [3]  Louis Desaulniers, L’art de la sérigraphie, 1976, Les Presses de l’Université du Québec, p.133. ISBN 0-7770-0170-5 [4]  J’ai abondamment utilisé la transparence dans mes premières sérigraphies comme en témoigne « Au-dessus de l’étang » mis en Annexe 1.